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L'alpha et l’omerta

«Dumaal nin ka xishooday kama dhalo»

Ça commence peut être à devenir un vieux disque rayé mais... avant de passer à la substance du présent article, je dois répéter un certain nombre de choses. Je m'en excuser à l'avance mais... déformation professionnelle ou pas,  nous les enseignants, on a tendance à répéter les choses car dans notre métier on doit répéter les choses jusqu'à ce que le message passe! Je dois donc répéter les mêmes choses, encore une fois. Désolé!

Après le tourbillon politico-social consécutif à l'instauration du multipartisme imposé par la France de Mitterrand à ses ex-colonies d'Afrique (comme notre pays) dans années début 90, l'ordre établi reprenait ses droits. Le régime djiboutien s'adaptait et tirait (plutôt bien) son épingle du jeu. Mais Gouled et ses proches commençaient à préparer au grand jour la relève et un dauphin (vous aurez imaginé aisément, qui) était désigné. À partir de là, les dignitaires de l'époque, jouaient des coudes au portail du domicile de Ismaël Omar Guelleh (le futur maître désigné du pays) pour prêter allégeance.

Pendant que Ismaël Omar Guelleh (IOG) tissait solidement les mailles du filets de son pouvoir, le pays sombrait dans l’asphyxie économique parce que le régime mettait les maigres ressources disponibles à la préparation de la succession. Tout ce qui pourrait affaiblir ou compromettre le futur pouvoir d'IOG (qu'on voulait sans partage!) était réprimé les uns dans le sang (le FRUD par exemple) les autres rachetés (le FRUD ''Agaba'' par exemple). Déjà, à l'aube des années mi-90s, les énergies s'estompaient.

Un grand nombre d'opposants ou de syndicalistes fuyaient les rangs de la contestation et se plaçaient au service du régime. Certains avec beaucoup de zèle, faut-il le mentionner. D'autres, une poignée de durs de durs se radicalisaient à un point suicidaire. D'autres encore, comme dans mon cas, quittaient le pays pour tenter d'oublier tout ça. De 1998 à 2007 comme je l'ai souvent dit, ma fréquentation de la chose Djibouti se limitait donc au stricte cercle familial et amical. Point final!

De 2006 à 2007, plusieurs de mes proches dont mon père (AHUN) étaient rappelés à Dieu. Non seulement je perdais des êtres chers, mais, comme il est souvent d'usage en pareilles circonstances, de toutes nouvelles responsabilités devenaient miennes. Fin 2007, je décidais de rentrer au pays pour mettre de l'ordre dans plusieurs dossiers familiaux laissés ouverts par les proches décédés.

Une fois au pays, à part les retrouvailles des premiers jours avec les sokeeye et les saaxiib très nombreux (que je ne pourrais jamais remercier assez tant l'accueil dépassait souvent les maigres moyens de la très grande majorité), le reste était très loin de ce à quoi je m'attendais. La misère était partout et l’exclusion sociale touchait toutes les composantes ethniques ou claniques. La chose la mieux distribuée était l'exclusion de la majorité et la décrépitude des institutions et des infrastructures publiques.

Les inégalités était flagrantes. Plusieurs de mes camarades naguère brillants avaient perdu de leur flamboyance tandis que d'autres qui n'en avaient jamais eu, se retrouvaient au sommet de la pyramide sociale. Très souvent, le rang social était inversement proportionnel à l'échelle de la méritocratie. Le pays était méconnaissable! 

Après un peu plus d'un mois de séjour, j'ai quitté Djibouti avec un sentiment indescriptible, un genre de malaise profond mais... avec la  ferme conviction que quelqu'un quelque part, devait faire quelque chose. Et ce quelqu'un n'était pas obligé d'être un Messie. Ça pourrait être un individu lambda comme moi, par exemple. Alors, j'ai recommencé une mise à jour documentaire sur l'actualité du pays et de sa région. Dans le cadre de mes recherches, j'ai découvert plusieurs sites web comme La Nation, l'ARDHD, le GED.

Puis, j'ai commencé à m'exprimer. Ma première réaction était consécutive à la publication élogieuse du régime djiboutien par un ''muggaq'' du nom de Hassan Aden vivant à Ottawa comme moi (cf. lien 1, lien 2) dans le site de l'ARDHD. Ainsi commençait mon lent retour dans les affaires djiboutiennes.

C'est dans ce contexte que naissait mon blog personnel. Depuis, j'ai écrit plus d'une centaine d'articles de longueur ou de degré de profondeur variables sur des sujets aussi nombreux que les choses de la vie. J'ai publié des humeurs, des colères, des documentaires, etc.

J'ai créé ce blog pour m'exprimer. Pour exprimer ma vérité, mes idées, etc. et pour exprimer les problèmes qui touchent de près ou de  loin Djibouti et les djiboutiens (''grands'' ou ''petits''). Sans préjugé aucun, ni langue de bois, j'ai utilisé des vocables comme afar, arabe, gadabourcis, issa, issack, voisin, saxiib, sokeeye, abti, adeer, etc.Après tout, je ne les ai pas inventé (je les ai seulement emprunté quand c'était nécessaire sans tourner autour du pot!)

Malgré le caractère cru (mais voulu) de la forme, par ce blog, j'ai toujours voulu et veux toujours promouvoir les idées progressistes, égalitaristes et pro-changement de fond auxquelles je crois et je ne suis pas le seul, je le sais. Cependant, contrairement à d'autres qui se complaisent dans le conformisme, la facilité  et le politiquement correct, j'ai décidé d'appeler un chat, un chat. Il va de soi que cela m'a fait beaucoup d'ennemis attendus (ceux que je dénonce) et aussi... inattendus.

Ainsi, des proches se croyant proches du pouvoir ne m'adressent plus la paroles. Normal, me direz-vous. Mais les inimitiés viennent aussi du camp-d'en-face. Résultat, beaucoup de monde changent de rue ou de sujet, selon les circonstances, là où je passe.

Voici une histoire révélatrice à ce sujet. Le 1er octobre 2011, j'organisais le 21ème anniversaire du massacre des gadabourcis survenu au début des années 90. Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, cette composante djiboutienne à laquelle j'appartiens a été choisie comme bouc-émissaire au lendemain de l'attentat du Café de Paris ourdi par les services secrets (sous les ordres de nul autre que Ismaël Omar Guelleh) le 27 septembre 1990 (cf. doc.1, doc 2, doc.3, doc4...).

Le 1er octobre 2011 donc, j'organisais la commémoration de ce massacre à la Colline du parlement, ici à Ottawa. Ma plus grande surprise fut de constater que cet événement historique n'a pas réuni un total de 15 personnes (présentes en même temps). Qu'est-ce qui s'est passé, sachant que les commémoration de tueries de civils par le régime mobilisaient habituellement (et mobilisent toujours) bien plus de monde à Ottawa?

Bien sûr, je m'attendais à ce que  du côté du pouvoir on ne veuille pas ouvrir ce dossier-là mais, avant ce jour-là, même si je m'en doutais un peu, j'ignorais jusqu'à quel point le fait de parler de ces faits dérangeaient encore plus les victimes du régime. Ceux qui ont été torturés ''à la bouteille de Coke'' et qui sont plusieurs dizaines dans cette région du Canada ne se sont pas montrés... Certains disent qu'ils ont peur. Mais de qui? De quoi?

Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je vais récidiver et je crois qu'en lisant le présent article, certains auront encore plus peur (syndrôme de Stockholm, oblige) et, beaucoup d'autres vont crier au loup, surtout dans le camps de ceux qui se revendiquent de l'opposition. Too bad.  Après chaque échéance électorale et à chaque date historique, comme ce 27 juin 2013, l'heure doit être au bilan. Alors on y va.

Maintenant que la poussière est retombée sur les agitations qui ont secoué le pays (et surtout la capitale) aux dernières législatives, il me paraît opportun de faire une rétrospective car il est temps de pointer du doigt sur les causes du fiasco électoral et d'en tirer des enseignements. Il est également temps de proposer des solutions car un mal national couve et gangrène tout esprit de rationalité et tout bon sens.

À ce jour, ni le pouvoir, ni l'opposition ne sont disposés à se pencher sur les vrais problèmes du pays... Qu'ont-ils en commun ces gens que tout, en principe, devrait séparer et différencier? En fait, malgré les différences apparentes, dans les deux camps on se satisfait de l'ordre établi et/ou on ne veut aucun changement de fond.

Dans le camps d'IOG, nos politiciens cherchent souvent à remplacer un cousin . En face, on tente sa chance pour remplacer ce dernier au sommet du système si on est «chef» ou, on tente de remplacer un cousin (comme chez IOG) si on n'est pas chef. Mais... personne ne veut changer le système et la dernière échéance électorale m'est témoin! On veut juste le pouvoir par tous les moyens. Tout le pouvoir. Rien que le pouvoir. Un point c'est tout.

Aux dernières élections, les chefs des différents partis-personnes et leurs supporteurs (les cousins de ces chefs) n'ont jamais parlé de remettre en question le système en tant que tel.  On n'a jamais parlé de changer l'ordre établi et les règles du jeu. Comme en 77, le mot d'ordre était "On LE fait partir et après on se retrouvera entre NOUS". Le LE, c'est Ismaël Omar Guelleh, c'est assez clair mais le NOUS est un terme à géométrie variable et change de sens selon l'auditoire. Comme en 1977!

Des deux côtés (pouvoir et opposition) on évite de parler des questions de fond simplement parce que remettre en question les règles du jeu risquerait de remettre en question des avantages (claniques) acquis en 1977. C'est donc silence. La loi du silence.

Et la population majoritairement victime de cette loi du silence (même si certains clans sont globalement mieux lotis que d'autres) dans tout ça? Elle veut la même chose depuis le début. Depuis l'alpha (le début) la population du pays veut (et mérite d'avoir) des leaders représentant légitiment les citoyens et gérant leurs affaires de façon responsable.

Le Calife Guelleh et les Iznogoud qui cherchent à être Calife à la place de ce Calife sont les deux faces d'une même médaille. Ils ont les mêmes méthodes et représentent donc la même chose: l’omerta. Silence, on deale!

Selon la loi de cette omerta, de nombreux djiboutiens non-issa se sentent obligés de se tenir derrière un issa espérant dans leur excès de zèle, ''être dans la liste'' (et parmi eux des soi-disant ''leaders'' ou des soi-disant ''intellectuels'' de la diaspora qui se reconnaîtront). "Ilaahoow Hebel wax ka dhig si uu wax iiga dhigo"(*)  semble être leur prière. Regardez autour de vous. Ouvrez les yeux, même à moitié et, vous verrez. Et pourquoi donc?

Bien sûr,  les frères, cousins ou amis issa que chacun de nous a, ne doivent être nullement tenus responsables de cela. Ce type de mentalité est le résultat d'au moins 36 ans d'omerta. Tout le monde se tait. Tout le monde le fait sans se poser de questions. On a peur du changement ou on profite du statu-quo. Period! Et ceux qui s’affabulent du pompeux de leader ne veulent (ou ne peuvent, pour leur très grande majorité) nous offrir rien en échange. Garder IOG (comme un moindre mal) ou remplacer IOG?  Il est là le dilemme à chaque rendez-vous électoral. Aden Robleh nous aidera peut-être à choisir avec aise...

Aux dernières élections on a vu cette omerta dans ses basses œuvres. Deux listes s’affrontaient : celle de l'UMP (Union de la majorité présidentielle) «coalition» du pouvoir et celle de l'USN (Union pour le salut national). Il y avait aussi celle du CDU (Le Centre des Démocrates Unifiés) un parti-champignon-lièvre, comme disaient certains, né en septembre 2012, mais passons.

On peut constater que ces deux listes avait une chose en commun: leur caractère foncièrement antidémocratique. En effet, la première a été rédigée par un homme «élu» selon une constitution «votée» par des hommes issus de cette même liste rédigée. En de termes plus terre à terre, à l'UMP, le président choisi ceux qui vont le choisir pour qu'il les re-choisisse. C'est la règle chez Ismaël Omar Guelleh (et c'est ça qu'il faut changer en premier).

Le seconde liste, quant à elle,  a été rédigée par une poignée d'hommes soi-disant chefs de partis politiques de l'opposition: Aden Robleh Awaleh du PND, Ismaël Guédi Hared de l'UDJ, Daher Ahmed Farah du MRD,  Ahmed Youssouf Houmed de l'ARD et quelques autres.

Faut-il souligner que le leadership d'aucun de ces soi-disant "chef de parti d'opposition" n'a jamais été soumis aux vote des membres (s'ils existent) en présence d'un huissier de justice ou d'observateurs indépendants? À proprement parler, il n'y a pas de partis dignes de ce noms. Il n'y a pas de vrais membres. Il n'y a que des partis-personnes.

Faut-il également rappeler que la plupart des candidats dans cette liste (de l'USN) sont les chefs des partis-personnes eux-mêmes (ex. Aden Robleh) ou les membres de leurs familles quand le chef est détenteur de la double nationalité qui l'empêche de se faire élire (ex. Daher Ahmed Farah et Souleiman Farah Lodon qui ont chacun placé un frère).

Chez l'opposition, la montagne a accouché d'une souris. En effet, voilà une liste de personnes non-élues qui rédigent une liste de députés du peuple préparée dans l'obscurité, selon des règles occultes. Où est la nouveauté? Où est le salut? Du pur RPP/UMP. Même en pire! La bannière USN et ses ''leaders de l'opposition'' ont échoué lamentablement, encore une fois et malgré le moment. Ils n'ont pas su/pu canaliser le mécontentement populaire et leur mafieuse tentative de récupération doit maintenant demeurer un cas d'école dans les abécédaires de sciences politiques.

N'en déplaise à ceux qui tentent malgré tout à nous faire croire le contraire en capitalisant l'emprisonnement des vrais leaders d'opinions (les jeunes et les oulémas) la démobilisation et la désillusion nous touchent tous ce 27 juin 2013 et le malaise (ou la colère pour certains) est généralisé.

C'est pourquoi, à l'occasion de ce 27 juin 2013, mes pensées et mes prières vont, en premier chef, à tous les vrais prisonniers du système car des gens intègres sont en prison (Béchir, God, Meidal et bien d'autres) alors que les membres de l'omerta ne sont jamais inquiétés. Combien de jours de prison pour Aden Robleh Awaleh? Et pour Ismaël Guédi Hared? Et pour Ahmed Youssouf Houmed? Et pour Omar Elmi Khaireh? Et pour Mohamed Chehem Daoud? Nada, même si on tente de nous faire croire le contraire! Ces gens ne sont jamais inquiétés et dealent dans l'ombre en toute liberté!

Pour la énième fois depuis notre indépendance, l'omerta a brillé par son manque de courage et d'imagination. Il ne faut plus rien attendre de ce côté-là.
  1. Plus jamais rien de Aden Robleh Awaleh.
  2. Plus jamais rien de Ismaël Guédi Hared.
  3. Plus jamais rien de Ahmed Youssouf Houmed.
  4. Plus jamais  rien de Omar Elmi Khaireh.
  5. Plus jamais  rien de Mohamed Chehem Daoud.
  6. Et,  encore moins de Ismaël Omar Guelleh!

Quant à Daher Ahmed Farah et les «jeunes» du MODEL, ils doivent se chercher une place loin de l'omerta et commencer à remettre leur leadership en jeu (à chaque échec électoral). Il faut qu'ils prennent leurs distances de l'omerta et qu'ils remettent leur leadership sur la sellette. Point final! C'est le seul moyen de se reconstruire une crédibilité.

Et nous alors, citoyens lambda? Je pense qu'il existe parmi nous des gens capables d'ébranler l'ordre établi et de briser l’omerta (mais la confiance en soi fait souvent défaut, modestie oblige). Je ne pense pas qu'il existe d'individus omniscients ou omnipotent (même si on tente de nous le faire croire). Il n'y a que Allah qui est omniscients ou omnipotent (c'est le b-a ba de l'Islam et de toutes les religions révélées). Il n'existe que de petites personnes comme vous et moi qui, si elles se mettent ensemble (maintenant) et acceptent que chacun ait quelque chose à dire (quand vient la gestion des affaires publiques), peuvent accomplir des projets titanesques. Il est temps que nous nous mettions à la table et ensemble. Il en va de notre salut collectif.

L'alpha c'est notre projet, nous les petites personnes qui voulons, depuis le début, un pays prospère et égalitaire, géré par des leaders intègres représentant légitiment tous les citoyens et gérant les affaires publiques de façon responsable et, l'oméga c'est l'aboutissement de ce projet que l'omerta actuelle nous empêche d'atteindre coûte que coûte. Entre l'alpha et l'oméga, l'omerta veille au grain. Il faut en finir.


Comment faire? Que faire?
Pas vraiment sorcier à mon sens!


Primo, pour parler de partis politiques, c'est simple. Il faut dissoudre tous les partis-personnes proclamés et recréer des vrais partis dont les dirigeants sont issus de congrès des membres réels, en présence des médias, d'huissiers de justice, d'observateurs indépendants, etc. À souligner que, selon moi, les membres peuvent être des citoyens de toute origine ou même une assemblée de «cousins» (à condition de ne pas le nier). En bref, les dirigeants des partis doivent être élus selon des règles claires et devant témoin.

Secundo, plus jamais de liste! Le candidat de chaque parti, avant d'affronter ses rivaux des autres partis, doit d'abord se faire élire au sein son propre parti, à l'intérieur de la circonscription qu'il est sensé représenter, s'il est élu. Ainsi, en organisant des primaires, on retournera le pouvoir du choix des candidats au suffrage des gens qu'ils sont censés représenter! Les députés doivent passer de choisis à... élus.

Tertio, avant les prochaines élections, il faut aussi ouvrir une fois pour toute un débat citoyen sur les questions de fond qui nous divisent (comme la répartition du pouvoir) car ces questions sont gérées depuis l'indépendance selon la loi de l'omerta. À ce propos, le silence (pudique?) des intellectuels est suspicieux. On ne peut pas résoudre les maux qui rongent notre société par le silence. C'est démissionnaire et irresponsable car ça laisse le champs libre à l'omerta. Les somalis disent «Dumaal nin ka xishooday kama dhalo»(**). Il est temps de diagnostiquer rigoureusement ce mal et de le nommer, pour tenter ensuite, de le soigner.

Comme je disais au bébut de mon artcile, ça fait longtemps que je répète la plupart de ces idées mais de toute évidence, pour le moment,  elles dérangent le monde à un point où, quelques fois, je suis tenté de me taire sous la pression des proches qui me disent «waar adi maxaa ku haya»(***) mais le devoir de partager, d'informer, de rappeler ou de dénoncer selon le cas, sort toujours gagnant.

Alors, la lutte continue et je crois (et souhaite de tout mon coeur) que ce 36ème 27 juin sera pour nous tous un moment pour méditer sur tous les maux qui nous rongent et de tenter de trouver une solution durable.

Jabuutay Ilaahay ha kula jiro (****)

Hassan Aden 
hassan.aden@halearningtech.com

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NOTES
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(*)  On peu traduire cette phase par "Dieux, faites qu'Un Tel devienne chef pour qu'il fasse quelqu'un de moi" .

(**) Dumaal (ou la femme héritée) est la veuve mariée au frère (ou des fois au cousin au 1er degré) de son défunt mari. Cette pratique avait pour but de protéger les orphelins et le patrimoine du décédé de toute convoitise extérieure à la famille. Il arrivait souvent que le proche qui «hérite» de cette femme était le trop jeune ou le trop vieux frère du défunt mari. Trop jeune, trop vieux ou même d'âge «acceptable»?.. Pour la majorité des humains normalement constitués, il n'est pas aisé de coucher avec sa belle-sœur 100 jours après la mort de son frère. Dans pareille situation, on a souvent honte. Le proverbe dit en gros qu'il ne faut avoir ni honte ni peur d'un mal nécessaire. Je suppose que vous comprendrez le sens de mon emprunt : il faut en finir l’omerta sans géne.

(***) Littéralement : «Quel est ton problème, toi?»

(****) Littéralement : «Djbouti, que Dieu te préserve»


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Pour plus d'infos sur les les élections de 2013, visiter les liens suivants :
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Commentaires

  1. cher frère,

    je suis tout a fait d'accord avec toi, et ton analyste est très pertinente quant à la situation politique et socio éco de notre pays.

    le fait d'evoquer le mini genocide des années 90 contre les samarones, me fait remémorer les sequelles qu'a subit les freres de ma mere à la fin de l'année 90 sous ordre du chef des renseignements de l'époque. malheureusement nos parents et les jeunes Djiboutien de la communauté samorones n'ont pas conscience du fait que ceci peut arriver de nouveau, et cette communauté est en danger meme si maintenant IOG aura bcp de difficultés à organiser à nouveau des represailles meutriers comme à l'époque. face a cette situation, il nous faut nous organiser car nous sommes en danger, pour que pareille situation ne revienne.. nous sommes la commanauté de loin la plus mal oragnisées à Djibouti.A defaut de represailles politique, IOG a mis en place un genocide eco contre les samarones qui paradoxalement est le clan de sa mere
    il leurs voue une aine incroyable contre eux, et ce genecidaire devra normalement repondre de ses crimes impardonable si ce n'est pas devant la justice des hommes en tout cas à coup sur devant Dieu le tout puissant.il essaie de monter les uns contre les autres en occullant la haine tribal des gens qui vient depuis plusieurs generations dans la paix dans la region de Zeyla. il arme les milices issa en somalie et ethipie afin de recuperer des terres des afarsq ethiopiens.

    RépondreEffacer
  2. vos propos vous contredises et démontre encore une fois,cette haine qui vous hante depuis la nuit des temps.Prétendre crée un blog sans préjugé et écrire le contraire avec une notification qui reflète votre a vision de voire les choses ainsi est ecrit"" Sans préjugé aucun, ni langue de bois, j'ai utilisé les vocables comme afar, arabe, gadabourcis, issa, issack, voisin, saxiib, sokeeye, abti, adeer, etc."""
    l'ordre etait toujours ""Afar,Issa,Arabe,Gadaboursi et Issak"" et le restera

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